Le financement

Construire des vitraux coûte cher, aujourd’hui comme hier. Cher en matériaux, en main d’œuvre spécialisée, en artistes, en temps… La décision et l’essentiel du plan de financement du chantier des cathédrales reviennent à l’évêque. Celui de Chartres, Renaud de Mouçon, est un aristocrate proche de la famille royale : cousin germain du roi Philippe Auguste, c’est un homme ambitieux qui n’est pas mécontent, par la reconstruction de la cathédrale, de se donner une image de prestige. Il est entouré du chapitre des chanoines, clercs chargés d’assurer la liturgie de la cathédrale. Il comprenait à Chartres quelque soixante-douze chanoines. Ensemble ils ont investi leur richesse, issue du vignoble et des céréales de la plaine de la Beauce, dans cette construction grandiose.

Ces hommes sont aussi des savants. La rumination des Ecritures, la lecture des Pères de l’Eglise, l’écoute quotidienne des lectures liturgiques, mais aussi des voyages nombreux qui leur donnent une immense culture, leur permettent d’élaborer un programme iconographique d’une grande complexité. Chartres est un centre de pèlerinage très actif : les images des vitraux sont destinées à ces foules de pèlerins, comme aussi aux chrétiens locaux, qui voient s’éclairer dans les murs de l’édifice les images de leur foi, et qui peuvent aussi, par leurs dons, contribuer au financement du chantier.

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